A la suite du super post de @developpement_durable_equestre , vous avez été nombreux à vouloir des précisions quant aux réactions du cheval face au matériel.

Voici une version simple d’un sujet pourtant courant.

Votre cheval a-t-il la capacité d’être « chiant » ?

Bien sûr, chaque cheval a son propre caractère, ses préférences, son fonctionnement.

Toutefois, les études éthologiques montrent que le cerveau du cheval fonctionne tout à fait différemment de celui de l’humain.

Contrairement à nous, le cheval n’utilise que très peu la zone du cortex cérébral qui est celle qui sert à l’anticipation, la planification, les actions volontaires motrices …

Une réponse instinctive

Techniquement, il n’est donc pas capable de prévoir de vous embêter, de concevoir un plan machiavélique dans le but de contrer une action future … (ça c’est l’humain, ou beaucoup de mammifères prédateurs).

Le cheval étant un animal herbivore grégaire en position de proie dans son état naturel, c’est son cerveau reptilien ou « primitif » qui est le plus développé : celui qui gère l’instinct de survie, et capable de déclencher des réactions liées à une situation (fuite, agressivité, besoin de reproduction, …).

Les réactions que le cheval peut donner face à une situation, sont donc uniquement une réponse à cette situation à ce moment M.

L’attaque comme dernier recours

Si vous avez l’impression que soudainement votre cheval se met à vous attaquer ou tenter de vous mordre lorsque vous le sanglez, c’est que vous n’avez peut être pas reçu de précédents signaux.

Le langage corporel du cheval est très subtil, et il est possible que vous soyez passé à côté de messages presque invisibles, comme son expression facile, la position de ses oreilles, de sa queue, indiquant un inconfort, avant qu’il ne décide de se faire comprendre plus brutalement.

Si l’on ajoute une réprimande à chaque tentative de se faire comprendre, rapidement le cheval associera un mauvais sanglage, à un moment plus que désagréable.

Le matériel, posé à un endroit clé

Que ce soit la selle ou la sangle, elles sont toutes les deux posées à des endroits sensibles du corps du cheval.

Sous la selle, le dos est une zone complexe faite de muscles et leurs fascias, d’épineuses dorsales, de la cage thoracique, et également du méridien vessie où se trouvent les « points Shu » reliés aux organes du cheval.

La sangle passe sur la cage thoracique, et repose sur l’os du sternum, où sont attachés les muscles pectoraux et autres ligaments, mais qui est aussi la zone du plexus solaire, où siègent les émotions.

Un conseil : ouvrez l’oeil !

Donc si votre cheval réagit au moment de seller, ou au sanglage, c’est que quelque chose le dérange.

Cela peut être physique et directement lié au matériel qui le gêne voire lui fait mal.
Ou comportemental : au fait d’être manipulé, monté, travaillé …

Si vous avez un doute ou même s’il est trop tard, prenez le temps d’observer votre cheval, de faire vérifier son état physique grâce à l’ostéopathie et au shiatsu, puis faites vérifier votre matériel par un spécialiste.